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Climbing the walls

Basile Samson
Basile Samson
Messages : 15
Date d'inscription : 21/12/2015
Localisation : En vadrouille
MessageSujet: Climbing the walls  Climbing the walls EmptyMer 24 Fév - 23:07



Climbing the walls

with Sam




Beau cygne, grand cygne. Tout noir de froncement de sourcils et de secrets dans ses yeux bleus qui le font rêver. Basile rit, les mains devant la bouche, comme ces filles des anciens temps. Un peu vintage, jusque dans sa coupe de cheveux, il pépie de délice d’imaginer cet envol, avec lui. D’en lever haut les mains jusqu’à agripper les nuages, s’y hisser, et surplomber le monde. Il secoue la tête, le drôle. Lui laisse donc les sacs, puisque ça l’amuse. Et lance un regard – oh ce regard – cette caresse sur son corps qui redessine les muscles. Avant de murmurer, un peu abasourdi mais surtout rêveur.

« C’est peut-être bien vrai, que tu es fort… »

Et tourner, en corolle de fleurs. Comme toutes ces demoiselles qui font leurs petits pas tout autour de lui. Elles ont été nombreuses, auparavant, à se laisser mener par lui. A lui offrir des arabesques et des pointes de pieds gracieuses comme lui pourrait l’être. Mais c’est à son dos qu’il s’accroche et maintenant, Basile est tout seul avec lui. Tout seul avec ce jeu qui les fait zigzaguer, oui c’est bien vrai, d’une rue à l’autre. Manquant parfois de bousculer d’autres égarés, qui protestent, grondent, et regardent les équilibristes s’acheminer tant bien que mal jusqu’à la maison.

Mais où est-elle la maison ? Samaël pose là une bonne question. Le rire de Basile éclate sous les flocons de neige, et son sable s’exfiltre par tous les trous de ses vêtements. C’est comme un éternuement de bonheur auquel son pouvoir acquiesce. Mais il se fiche bien du désert, puisque c’est la neige qui craque sous ses pieds, et la chaleur de sa nuque qu’il vient sentir à ses lèvres.

Pour cela, il doit attraper ses épaules à deux mains – et tant mieux, il a bien fait d’abandonner les sacs. Renifler l’odeur de sa chevelure et des petites mèches qui lui chatouillent la peau. Basile soupire tout bas.

« Je viens d’un astéroïde. J’ai rêvé que j’y parsemais des fleurs et que j’y ramonais des volcans. Mais un astéroïde, c’est tout froid, plein de poussière. Alors je suis tombé dans le désert, je l’ai épousé. Et il m’a accompagné dans ma route. La chute fut si grande que j’en perdis la mémoire. Et désormais j’erre, sans savoir quel est mon but. Ah si… »


Sa bouche frôle sa peau. Ses yeux se ferment.

« Je crois bien que je cherche quelqu’un. Les sacs ne sont pas trop lourds ? Si un peu ? Tu as froid peut-être, je te sens frissonner. » Basile, qui se fiche des regards qu’on leur jette à cette étreinte. Qui colle bien son corps à l’autre, l’épouse du ventre, à son dos cambré. Et qui assure sa prise, caressant les épaules, frottant son front contre ses plumes noires.

« Chaud… »

Et c’est vrai. Ils sont arrivés, il suffit de tourner la tête pour observer l’entrée de l’immeuble que les autorités lui ont donné dès son arrivée. Ce n’est pas grand-chose, mais ça suffit à son bonheur. Tant pis pour les voisins tapageurs. Et les pleurs de la dame du dessous, qu’on ne sait jamais quand son mari rentrera. C’est son nouveau monde. Il s’y fait déjà.

« Maintenant tu vas deviner quel appartement j’occupe. C’est ça, Samaël ? »

Sourire fugace, il le relâche. Attrape ses clefs, ouvre la porte et le laisse entrer. Le hall est désert et sent un peu le moisi. Des journaux gratuits s’accumulent à chaque boite aux lettres. Sur l’une d’elle, son nom. Mais Basile l’ignore dans toute sa superbe. De toute façon, personne ne lui écrit jamais.

Et tant pis pour ses fiches de paye qui bavent à l’entrée, la panse trop remplie.

« Il y en a 4, d’étages. Mon appartement voudrait bien être un jumeau mais ses deux frères l’ignorent beaucoup, quant à l’ainé, il est trop haut. Alors il se fait crevasse de grotte, coin obscur d’un couloir à l’orage de ton cœur, et ses veines le pulsent un peu vers la droite, je crois. A moins que ça soit l’autre. »

Troisième étage, couloir de gauche, appartement du fond, sur la droite. Rien de plus simple pour un cygne convoité.

« On va manger ? »

Oh oui diablotin. Tu dois avoir faim maintenant.




Samaël Lamoureux
Samaël Lamoureux
Messages : 12
Date d'inscription : 24/12/2015
Age : 35
MessageSujet: Re: Climbing the walls  Climbing the walls EmptyLun 7 Mar - 17:53



Climbing the walls

with Basile

Samaël a le rêve pour complice. Il le sait et, souvent, s’en flatte l’orgueil. Il n’y a qu’à voir pour deviner, dans leurs regards, ce rêve qui les prend, eux, autres, tandis qu’ils admirent le bellâtre, dansant ou pas, que lui, Samaël. Enfin, que lui… Non. Lui, Samaël, et ce diable sans lequel il ne serait que quelconque, voire moins.
Que rien.
Surtout, il aime, le Lamoureux, ce pouvoir qu’il a sur leurs regards et leurs rêves, cette inspirante attraction, et les caresses qu’il en tire.
Mais Basile n’a rien de ces autres. C’est une évidence dont le diable se méfie. Basile n’a rien de ces autres et devant les caresses de ses yeux, prend à Samaël l’envie d’offrir, à son tour, quelque caresse à l’étrange. C’est ce qu’il est, petit prince ramoneur de volcans, petit homme de sable.

Transporté par l’étreinte que le garçon lui impose, engourdi peut-être bien davantage par la proximité de leurs corps que par le froid, Samaël s’efforce de taire la voix du diable en lui qui s’excite, qui soupçonne, de plus en plus sûr de lui, une part d’impossible en Basile.
Et alors ? Proteste-t-il indolemment en silence. Peu lui importe la nature des choses et des êtres. De se savoir extraordinaire lui suffit. L’invraisemblance des autres ne saura que lui apporter envie ou indifférence. C’est à tout le moins ce dont il s’efforce de se convaincre. Lui qui sait si peu de choses de sa nature propre, lui qui se contente de sa superbe, même inexplicable, lui qui s’efforce de ne s’aimer qu’en surface.

Tu m’as trouvé, frissonne le diable en réponse à Basile. Tu m’as trouvé, moi.
Ce contact, baiser secret de Basile, est un souffle qui se glisse sous le manteau de Samaël, sous ses vêtements, qui lui prend les épaules et puis les pectoraux et qui descend sur son ventre, embrasse ses hanches d’une caresse avant de lui prendre la croupe, et le bas ventre, et Samaël, paupières closes, inspire, le froid, expire le désir qui l’a saisi un instant.

Chaud, oui.

Le danseur ouvre les yeux.
C’est vrai alors, ils y sont.

« Hm.. »

Les sacs pendant toujours au bout de ses bras, Samaël entre dans l’immeuble. Bien que l’air n’y soit pas des plus invitants, chargé d’humidité, l’approximative chaleur qui règne dans l’endroit l’apaise un peu.
Le jeu ne l’amuse plus. Lassé, le diable, de chercher. Maintenant qu’il sait ce qu’il veut.
Il observe les alentours, du détail à la vue d’ensemble, du mouton de poussière dans ce coin-ci au verni élimé de cette marche-là. Samaël renifle, puis tourne la tête vers Basile. Basile et son jeu qui continue, qui ne s’arrête jamais, on dirait. Basile et sa devinette. Et tandis qu’il débite, joli blond, Samaël siffle à mi-voix
« J’aime pas les devinettes. »
Soupir.
Il a pour ses bottes un regard ennuyé.
Soupir.
Il se répète les indications tout juste entendues, fronce les sourcils, en hausse qu’un en levant les yeux vers le plafond et, perplexe, tente un incertain : « Troisième étage ? »

Troisième étage. Et ce sera là son unique réussite au premier essai. Car une fois au troisième, Samaël tendra plutôt vers la droite. Mais ils finiront par y arriver. À coups d’erreurs, et faisant montre d’une patience de l’ordre de l’extraordinaire, pour le danseur.  

Devant la porte de l’appartement de Basile – ENFIN – Samaël a un soupir, une fois encore, mais cette fois-ci qui se fait proche cousin du grognement.
Puis la porte qui s’ouvre, et le diable qui entre. Samaël dépose les sacs à ses pieds avant de s’accroupir pour dénouer ses bottes. Sur du sable. Mais le danseur ne dit mot, se contente de ravaler ses questions tandis que le diable l’assourdit de son rire.
Exagérément appliqué, soigneux de ses gestes bien qu’il ne soit, sous son joli manteau, vêtu que d’un t-shirt blanc des plus banals, Samaël se dévêt de son caban et le tend tout bonnement à Basile.
Rien de moins que chef – cuisinier – pour l’occasion. Il en porte le panache. Quoi qu’en vérité, c’est d’éprouver un léger malaise de se trouver ici, chez lui. Conscient de chacun de ses mouvements, Samaël ose difficilement bouger et déglutit avec peine. Rien que de respirer cet air, ce parfum d’un ailleurs dont il ne sait rien, ce parfum de désert et de rêve, le trouble. Petitement, du creux du ventre, mais sans relâche.
Désireux de se ressaisir, Samaël se trafique un sourire qu’il sert aussitôt gracieusement à Basile.

« La cuisine ? »

L’idée de départ était de complimenter l’endroit, de se faire gentil invité, tout de plates politesses et banalités.
Et puis bon.
Un Samaël ou un autre, le danseur restera toujours un peu le même…


Basile Samson
Basile Samson
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Date d'inscription : 21/12/2015
Localisation : En vadrouille
MessageSujet: Re: Climbing the walls  Climbing the walls EmptyLun 7 Mar - 18:52



Climbing the walls

with Sam




La lassitude du danseur pourrait le titiller, voir même l’agacer, mais de le voir faire l’effort de deviner quand même lui fait à nouveau battre les mains avec enthousiasme. Son regard, pourtant, croise celui du beau cygne noir. Et c’est avec attention qu’il le contourne encore, gravitant comme une planète, prenant la direction des escaliers comme s’il le poussait. Reprenant un sac entre ses mains, pour faire tout de même une part du voyage, Basile lui lance de fréquents coups d’œil attentifs, comme s’il jugeait l’importance de cet être qu’il s’apprête à ramener au sein de cité.

Oh, le terme est presque involontaire. Une réminiscence du passé qui déjà s’efface sous les vagues de ses questions. Mais il aime comment cette désignation roule dans sa tête. Et c’est bien qu’il règne dans son appartement comme sur un royaume sans sujets. Un royaume loué à un propriétaire peu sympathique qui tarde à venir réparer le robinet de la salle-de-bain. Mais un royaume quand même.

Samaël flanche pourtant à la devinette, finit par se tromper de couloir. Et rieur, le djinn vient lui saisir la main pour le conduire directement à l’appartement, sans plus se moquer. Il n’aura qu’un commentaire à ses soupirs et ses grognements, haussant une épaule, en dernière leçon.

« Tu manques de patience. Tu voudrais avoir tout et tout de suite, je suppose. C’est étonnant, que tu sois si bon danseur quand le tempo t’agace à ce point, lorsqu’il se met à être lent. Enfin, j’imagine qu’il est plus facile de faire des pointes que de contrôler son cœur. »

Car c’est bien de son cœur dont il est question. Et avant d’ouvrir la porte, Basile y dépose un baiser, comme un coup de bec malicieux de quelques moineaux déplumés. Ils sont peu nombreux, par ici, à rire pour un rien, à trouver du beau dans l’impossible et à ne pas se soucier des autres pour vivres. Et plutôt que de planter leurs serres dans les branches pour s’y maintenir, ils préfèrent toujours s’y balancer.

« Voilà mon joli chez moi ! » Lance-t-il, acclamant la pièce d’un nouveau rire qui se répercute aux murs presque déserts – désert de Cité. Pas de photo, quelques cadres, un immense tapis berbère pour un clic clac ayant vu des jours meilleurs. La couleur bleue s’efface sous les nombreux plaids et coussins qui le recouvrent. Cela fait office de chambre. Au loin, deux portes. Une sur la gauche, pour la salle-de-bain. Une sur la droite, pour la cuisine. Et c’est vers elle que Selbas se dirige, retirant ses chaussures tout en sautillant. Déposant sur une chaise la veste que Samaël vient de lui donner, sans faire grand cas des plis qu’il lui donne, à presque l’y jeter.

Lui-même a viré écharpe et doudoune sur le clic-clac, justement. Et se balade en chemise et simple pantalon, ses cheveux volants aux nombreux coups de tête qu’il donne pour s’assurer d’être bien suivi.

« Je te préviens que je ne rentrerai pas dans le four pour le nettoyer, même si tu me le demandes gentiment ! » Passant la porte sur une pièce d’inox et de meubles blancs, Basile cligne un peu des yeux. Tourne sur lui-même. Et agile, saute finalement sur le plan de travail pour y poser ses fesses de mouche.

« Maintenant je te regarde faire, n’est ce pas ? » Presque féminin, il croise les jambes, tend les mains en arrière pour s’appuyer et sourit, malicieusement.

« Je ne suis pas bien difficile mais je suis un spectateur attentif. Pas de tricherie ou de ratage ou je te grifferai d’une fourchette, avant de te manger toi ! La neige, c’est joli. Mais ça vide l’estomac. Maintenant je me sens tout grondeur, comme toi dans l’escalier. Tu es fâché contre moi, contre mes jolies devinettes ? Oh mon pauvre cygne noir. Qui t’a bousculé ainsi pour que tu n’apprécies plus le pas que tu fais, à trop courir… »





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